Éthiopie: les pluies suivent la sécheresse, mais la faim persiste

Nous étions partis pour un reportage sur la sécheresse et nous avons trouvé des inondations… Bloqués par des pluies diluviennes devant une rivière en crue, des villageois nous ont hébergés pour la nuit. Ces pluies sont de bien peu de réconfort  pour les nomades de la région somali. Les camions d’aide alimentaire sont bloqués par la boue, le bétail qui n’est pas déjà mort de faim, meurt maintenant de froid.

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Cette sécheresse la plus sévère dans la Corne de l’Afrique depuis des décennies. La faim a-t-elle fait des victimes ? Difficile de le dire. Le gouvernement éthiopien le nie farouchement et contrôle sévèrement l’accès des journalistes aux zones les plus touchées. Nous ne pourrons pas, par exemple, visiter les centres du nutrition où les enfants mal-nourris sont traités.  L’Ethiopie ne veut pas voir d’images d’enfants affamés.

Mon article pour l’AFP

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Une famille prés de Sitti, en région somali. Ces nomades sont entièrement dépendants de l’aide alimentaire depuis la mort de leur troupeau.

L’Ethiopie se tourne vers les étoiles

L’Ethiopie est encore largement associée à la pauvreté et aux crises alimentaires. Une poignée de passionnés s’est mis en tête de mettre sur un pied sur les hauteurs d’Addis-Abeba un observatoire astronomique, le premier d’Afrique de l’est.

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© Zacharias Abubeker – AFP  

Les recherches menées dans cet observatoire sont encore balbutiantes. L’emplacement au-dessus d’Addis-Abeba et de sa pollution lumineuse n’est pas idéal et la saison des pluies gêne les observations pendant plusieurs mois chaque année. Qu’importe! L’Ethiopie veut former une nouvelle génération de scientifiques rêvent déjà d’entrer dans le club très fermé des pays qui entretiennent un programme spatiale.

« Les gens nous prenaient pour des fous.  Nous, nous pensions qu’être pauvre ne devait pas être un obstacle.  Les sciences et l’ingénierie sont indispensables pour passer à une agriculture industrielle. » Solomon Belay, directeur de l’observatoire. 

Mon article pour l’AFP

 

Des start-up éthiopiennes tentent de percer malgré les obstacles

L’un des aspects les plus pesants de la vie en Ethiopie est l’étouffante bureaucratie qui régente tous les aspects de la vie quotidienne. Pour les entrepreneurs, l’attrait d’un marché en pleine expansion de 96 millions d’habitants peut rapidement tourner au cauchemar. Sans compter que l’internet, sévèrement filtré et contrôlé, est notoirement lent. Malgré tout, des créateurs de start-up tentent d’émerger…

Mon article pour l’AFP

Erythrée: à la source des migrations, le flot de candidats au départ ne tarit pas

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Des réfugiés érythréens partent en bus dans un camp de réfugiés après leur arrivée à la frontière éthiopienne. (Vincent Defait- AFP)

Sous le régime d’Issayas Afwerki depuis 23 ans les Erythréens ne votent pas, ou alors avec leurs pieds pour s’enfuir vers l’Ethiopie voisine. On les rencontre dans les camps de réfugiés à la frontière. Ils arrivent par dizaines tous les jours. Beaucoup de jeunes, quelques familles et des militaires encore en uniforme qui ont profité d’être postés près de la frontière pour se faire la belle. L’Ethiopie les accueille les bras ouverts, trop contente d’affaiblir l’ennemi érythréen, et gonfle au passage les chiffres des habitants des camps pour toucher les subventions de l’ONU.

En réalité, dans les camps beaucoup de tentes sont vides. Les Erythréens ne restent pas. Ils rêvent d’Europe, d’Afrique du Sud ou des pays du Golfe où les passeurs promettent de les amener pour quelque dizaines de milliers de dollars.

Mon article pour l’AFP

Malgré la menace djihadiste et les naufrages, les jeunes Ethiopiens rêvent toujours d’Europe

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Ismaël Omar Guelleh annonce une base militaire chinoise à Djibouti

 

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Carl de Souza – AFP

L’interview ronronnait un peu, sur la guerre au Yémen et les ambitions économiques de Djibouti, puis Ismaël Omar Guelleh a lâché une petite bombe : la Chine va installer une base militaire à Djibouti ! C’est la première fois qu’il le disait officiellement. Visiblement, John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, sorti du palais présidentiel quelques minutes auparavant, n’en savait rien et ma dépêche provoquera quelques remous au Pentagone.

Jusqu’ici Djibouti était une chasse gardée des Français et des Américains qui en ont fait une base avancée dans la lutte contre le terrorisme.  Djibouti s’est imposé comme un port stratégique à l’entrée de la mer Rouge et « IOG » a décidé ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.

Mon article pour l’AFP (en anglais)

Dans les rues de Djibouti  on voit déjà en tous cas des cadets de la marine chinoise en visite…

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Djibouti rêve de devenir la « Dubaï de l’Afrique de l’Est »

Djibouti a des grandes ambitions. Six nouveaux ports, un aéroport et une ligne de chemin de fer avec l’Ethiopie doivent voir le jour. Des travaux « pharaoniques » entièrement financés par la Chine qui avancent encore un peu plus ses pions en Afrique.
Mon article pour l’AFP

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Le port de Djibouti

Au large de la Somalie, les militaires européens traquent des pirates de moins en moins nombreux

Les pirates somaliens ne font plus recette. Les attaques au large des côtes somaliennes ont considérablement diminué. La raison tient en partie aux militaires de l’opération Atalante qui patrouillent quotidiennement par air et par mer. L’armée allemande nous a ouvert ses portes, sur la base française de Djibouti, juste avant le décollage d’une patrouille aérienne.

Mon article pour l’AFP

L’UA veut réduire sa dépendance financière

Le problème de l’Union africaine tient en un chiffre : 72% de son budget est financé par les  donateurs (Etats-Unis, Union européenne, Banque Mondiale, Chine…) Pour une organisation qui ne cesse de dénoncer l’ingérence des Occidentaux  en Afrique et le post-colonialisme, cela fait mauvais genre…

En réalité, les chefs d’Etat africains ne sont pas très pressés de financer eux-mêmes l’organisation panafricaine. Les propositions de l’ancien président du Nigéria, Olusegun Obasanjo d’imposer une taxe sur les billets d’avions, les nuits d’hôtels ou les SMS ont reçu un accueil réservé.

Mon article pour l’AFP

Ethiopie: la scène jazz ébranlée par l’incendie du légendaire Jazzamba

Un amas de fers tordus et de cendres: c’est tout ce qui reste de Jazzamba, le club d’Addis Abeba qui a redonné vie au jazz éthiopien après les années de plomb de la dictature communiste.

Mon article pour l’AFP

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